Qu’est-ce que la médiation culturelle ?

Le terme « médiation culturelle » est employé au Québec depuis les années 2000 pour désigner des stratégies d’action culturelle centrées sur les situations d’échange et de rencontre entre les citoyens et les milieux culturels et artistiques. Elle se caractérise par :

  1. la mise en place de moyens d’accompagnement, de création et d’intervention destinés aux populations locales et aux publics du milieu artistique et culturel ;
  2.  l’objectif de favoriser la diversité des formes d’expression culturelle et des formes de participation à la vie culturelle.

Il s’agit d’élargir et d’approfondir l’accès de la population, en particulier des plus démunis, aux moyens de création individuelle et collective (démocratie culturelle), ainsi qu’à l’offre culturelle professionnelle (démocratisation culturelle).

Les milieux professionnels, les gouvernements et les chercheurs universitaires ont développé différentes définitions de la médiation culturelle, qui reflètent la multiplicité des pratiques existantes.

À la Ville de Montréal, l’approche de la médiation culturelle s’inscrit dans une politique culturelle définie depuis 2005 sous l’angle du « développement culturel » local. La médiation culturelle a été choisie comme axe principal d’intervention pour mettre en œuvre cette politique. Elle s’appuie sur des programmes d’aide financière qui soutiennent des projets de médiation culturelle portés par les acteurs culturels et communautaires, ainsi que des projets mis en œuvre par les arrondissements montréalais et les acteurs du réseau Accès culture.

Les projets de médiaton culturelle peuvent prendre de multiples formes.
Découvrez les divers points de vue qui inspirent la Ville de Montréal sur la médiation culturelle
Il existe des liens étroits entre la médiation culturelle et les droits culturels.
 Des études et recherches pour saisir les effets et les impacts de cette forme d’action

 

Une philosophie d’action à la ville de Montréal

L’approche retenue à la Ville de Montréal valorise tout particulièrement :

– le contact de proximité, direct et personnalisé entre publics, artistes, intervenants et formes d’expression culturelle (rencontres-discussion, ateliers, créations collectives, visites guidées, animations) ;

– une prise en compte de la diversité des publics, de leurs savoirs et de leurs capacités, qui permet de mettre en œuvre des moyens d’accompagnement adaptés aux spécificités des différents groupes sociaux (âge, situation sociale, modes de vie, systèmes de valeurs, traditions, freins socio-économiques, éloignement géographique, handicaps) ;

– l’expérimentation de formes de participation culturelle innovantes qui renouvellent les formes de transmission culturelle et d’échange réciproque entre milieux culturels, artistiques et citoyens, tout en valorisant les partenariats.

Cette approche prend en compte l’objectif de diversifier les publics et d’augmenter la fréquentation des équipements, institutions et lieux culturels variés, mais elle va au-delà du développement de publics en intégrant les enjeux suivants :

–    l’éducation artistique,

–    l’inclusion sociale,

–    l’éducation populaire,

–    l’ancrage local dans les communautés et les quartiers,

–    le développement territorial.

Plus largement, les projets de médiation culturelle s’inscrivent dans une perspective de changement des conditions de vie sur le plan personnel, collectif ou social, de développement culturel des communautés, de transformation des rapports sociaux et de production de nouvelles formes du vivre-ensemble. En cela, la médiation culturelle rejoint les objectifs transversaux de développement tels qu’inscrits dans l’Agenda 21 de la Culture.

 

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