Regards sur la médiation culturelle
Parmi les divers points de vue sur la médiation culturelle, la Ville de Montréal s’inspire des approches décrites dans les extraits suivants :
« Au début des années 1980, il n’est plus question d’animation, le mot est devenu péjoratif mais de médiation, c’est-à-dire des moyens concrets de favoriser le rapport entre l’œuvre et le citoyen. »
Pierre Moulinier dans Emmanuel de Waresquiel, Dictionnaire des politiques culturelles, Larousse CNRS, 2001, p. 10.
« Se focaliser sur le phénomène de médiation, c’est mettre l’accent sur la relation plutôt que l’objet. »
Jean Caune, La Démocratisation culturelle, une médiation à bout de souffle, Grenoble, PUG, 2006, p.132.
« La médiation culturelle comprend l’ensemble des fonctions qui, à partir des œuvres et de leurs destinataires, produisent le lieu, le temps et les moyens de la rencontre entre ces œuvres et ces destinataires. »
Médiateurs pour l’art contemporain : répertoire des compétences, Paris, La documentation française, 2000.
« La ‘médiation culturelle’ est comprise moins comme une transmission de savoir que comme l’instauration de flux d’échanges entre le public, les œuvres, les artistes et les institutions, et sa mission comme la mise en relation des différents points de vue. L’essentiel du travail de médiation est alors de favoriser la perception individuelle des œuvres par les participant_e_s. Il n’est pas question de combler les lacunes de compréhension, mais plutôt de les prendre pour points de départ d’un dialogue et d’une expérience esthétique (Caune 1999). »
Rapport « Le temps de la médiation », Institute for Art Education de la Haute École d’art de Zurich, 2013.
« Nous défendons l’idée que la technologie sociale que représente la médiation culturelle représente plus qu’un phénomène de mode. Cette forme d’intervention aurait non seulement sa place, mais elle constituerait un nouveau répertoire d’action pour les intervenants culturels. Ce nouveau répertoire répondrait à plusieurs fonctions :
– permettre une meilleure intégration sociale entre des pratiques artistiques et des publics ;
– assurer un élargissement de la participation de parties prenantes à la création de produits, d’objets, d’évènements sociaux à vocation culturelle ;
– faciliter une évolution en continu du sens donné à l’acte culturel et à l’action artistique, donc à la place qu’occupent la culture anthropologique, la culture populaire et la « culture artistique » dans le vivre ensemble. »
Jean-Marc Fontan, « De l’action à la médiation culturelle : une nouvelle avenue d’intervention dans le champ du développement
culturel », Cahiers de l’action culturelle, Vol. 6, no. 2., Montréal : ARC, 2007, p.4.
À consulter également :
- Les variantes allemandes, anglo-saxonnes et italiennes de la médiation culturelle décrites dans le rapport Le temps de la médiation, 2013, Institute for Art Education (IAE) de la Haute Ecole d’art de Zurich.