Des auteurs en herbe au Festival du Jamais Lu

 

Avec le projet Les auteurs dramatiques en herbe, le Festival du Jamais Lu offre des ateliers d’écriture théâtrale à une vingtaine d’élèves de 6e année de l’école Saint-Grégoire-le-Grand. Dirigés par Martin Bellemare, les ateliers qui s’étalent sur sept mois permettent aux jeunes de découvrir toutes les particularités du texte théâtral. Les élèves vont jusqu’au bout du processus de création puisque les ateliers débouchent sur l’écriture de courts textes qui seront interprétés par des acteurs professionnels lors d’une lecture publique pendant le Festival du Jamais Lu en 2016.

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13e Festival du Jamais Lu en 2013 avec les élèves de la classe de Germain Landry. Crédit : David Ospnia

 

Des auteurs en herbe à l’école Saint-Grégoire-le-Grand

Le projet Les auteurs dramatiques en herbe vient juste de commencer à l’école Saint-Grégoire-le-Grand. Cette année, il offre sept ateliers dramaturgiques à une vingtaine d’élèves de 6e année afin de les initier aux particularités d’une pièce de théâtre. Les premières séances permettent aux élèves de faire leurs armes : ils se familiarisent avec les notions de personnage, de dialogue ou de didascalie, et mettent en pratique leur apprentissage au travers d’ateliers. Rassemblés en petits groupes de trois, les auteurs en herbe peuvent ensuite composer leur texte théâtral.

Depuis trois ans, c’est le dramaturge professionnel Martin Bellemare qui les accompagne dans ce processus. Auprès des élèves, il tente de démythifier l’écriture théâtrale pour que ces derniers dépassent leurs barrières et leurs craintes. Il leur montre un panorama de ce qui se fait, leur apprend que le 4e mur peut être brisé et les invite à « ne pas se retenir ». Bien sûr, son rôle est aussi d’apprendre aux élèves à retravailler leur texte en se souciant de sa réception. Mais Martin Bellemare cherche à faire avancer les élèves en respectant leurs univers foisonnants, sans les contraindre à une logique d’efficacité. «Plus c’est fou, plus c’est intéressant», dit-il en donnant l’exemple de textes qui contiennent plus de personnages qu’il n’y a d’acteurs pour les lire.

D’un groupe à l’autre, l’expérience de l’écriture est totalement différente. Certains mettent en place très vite leur histoire et peuvent donc consacrer du temps à la réécriture. D’autres nourrissent l’intrigue de nouveaux éléments jusqu’à la toute dernière séance au cours de laquelle les textes sont lus dans la classe. C’est alors le moment pour couper les longueurs ou uniformiser les niveaux de langue avant que les textes ne partent entre les mains du metteur en scène Gaétan Paré et d’acteurs professionnels.

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14e Festival du Jamais Lu en 2014, dont les auteurs étaient les élèves de la classe de Chantale Lanthier. Crédit : David Ospnia

 

Aller au bout du processus 

Les jeunes font le même parcours qu’un auteur professionnel, du premier jet à la représentation publique puisqu’ils participent même au travail d’interprétation des acteurs. En effet, après être passés entre les mains du metteur en scène, les textes sont lus par les acteurs lors d’une lecture en privé à laquelle assistent les auteurs en herbe de l’école. Les derniers ajustements sont faits, les élèves proposent de modifier un geste ou un accent. Nervosité et fous rires se côtoient dans la salle de répétition du théâtre Aux Écuries. Lors de la présentation publique pendant le Festival du Jamais Lu, les élèves sont à même de mesurer l’évolution de leur texte depuis le premier jet et, par conséquent, l’ampleur du travail de création nécessaire avant de pouvoir présenter une pièce devant un public.

Ce projet Les auteurs dramatiques en herbe jouit déjà d’une belle assise. Le partenariat qui s’est bâti avec l’école Saint-Grégoire-le-Grand est une collaboration solide et porteuse. Les enseignants sont chaque année enthousiastes à ce que leur classe soit choisie pour le projet. Les élèves qui y participent sont assidus et, surtout, très fiers de voir leurs mots portés sur scène par des professionnels.

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Les comédiens Yannick Chapdelaine, Myriam Fournier, Mellissa Larivière et Francis-William Rhéaume lisent les textes des élèves de la classe de Chantale Lanthier lors du 14e Festival du Jamais Lu en 2014. Crédit: David Ospnia

 

À noter : Le projet a bénéficié du soutien financier du Programme montréalais d’action culturelle

 

EN SAVOIR PLUS

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