UN PROGRAMME INSPIRANT

En 2011, les efforts accomplis ont été récompensés à deux reprises. Le programme Hors les murs a été sélectionné comme pratique exemplaire de développement culturel local pour faire partie de la publication La culture mise en pratique(s) de Les Arts et la Ville.

Puis, en février de la même année, la bourse RIDEAU (le Réseau indépendant des diffuseurs d’événements artistiques unis) lui décernait le prix Initiative, soulignant le travail d’un diffuseur qui a su attirer son public par des initiatives originales et efficaces. Le prix Initiative a relevé la qualité et l’originalité de ce programme qui offre l’occasion à un nombre toujours plus grand de résidents de se familiariser avec les diverses formes d’art par le biais de la médiation culturelle, et d’assister à des événements culturels gratuits à quelques pas de chez eux.

FÉLICITATIONS AU PROGRAMME HORS LES MURS!

Crédit photo : Louise Leblanc. De gauche à droite : Chantal Lamoureux de la Salle Jean-Desprez de Gatineau ; Claude Morissette, agent culturel ; Stéphane Chénier, directeur de l’arrondissement ; Anie Samson, maire de l’arrondissement ; Martin Hurtubise, agent culturel responsable du programme Hors les murs ; Isabel Assunçao, Directrice culture, sports, loisirs et développement social ; Mireille Cliche, chef de division culture et bibliothèque ; et Steve Fournier de la Salle Jean-Desprez.

LE RAYONNEMENT D’UNE EXPERTISE

Martin Hurtubise est aussi régulièrement invité à présenter le programme Hors les murs dans des comités de réflexion, et lors d’événements et de colloques sur la médiation culturelle. Il a siégé au Comité de réflexion sur une démarche de rapprochement interculturel dans les arts, une initiative du Conseil des arts de Montréal, et au conseil d’administration de Musique Multi Montréal, de La Ligne Bleue: Réseaux et quartiers culturels et de RIDEAU (le Réseau indépendant des diffuseurs d’événements artistiques unis). Il a aussi assuré la direction artistique de quatre comités scolaires dans les différents quartiers où il a travaillé.

« J’aimerais bien arriver à ce que l’on puisse créer des événements d’envergure qui permettraient davantage aux artistes et aux citoyens de travailler en collégialité. » 
— Martin Hurtubise

DES ACTIVITÉS DE MÉDIATION À GRAND DÉPLOIEMENT

Depuis sa création, le programme Hors les murs a mis en place ou a collaboré à des projets de médiation culturelle de grande envergure dans le cadre de festivals comme le Festival TransAmériques avec Tu vois ce que je veux dire? (2010) ou comme la Biennale internationale d’art numérique (BIAN) avec Cartographies variables, projet pilote amorcé par la Ville de Montréal au cours du printemps 2010, et qui regroupait des œuvres d’arts numériques développées lors d’ateliers de médiation culturelle avec la complicité d’Audiotopie, de l’Agence TOPO, de l’écrivain Daniel Canty, de plusieurs organismes sociaux et d’une cinquantaine de participants.

TU VOIS CE QUE JE VEUX DIRE?

Tu vois ce que je veux dire? est un projet immense proposé par le Festival TransAmériques en 2010 et réalisé en collaboration avec de nombreux partenaires locaux et internationaux, dont le programme Hors les murs. Il a permis à la compagnie Projet in situ d’occuper l’arrondissement de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension dans le cadre d’une résidence de cinq semaines. La compagnie a pu faire des repérages et tisser un réseau de relations afin de créer des parcours artistiques qui placent le spectateur dans une position de non-voyant. Pendant tout le mois de mai, l’équipe artistique a organisé une série d’ateliers et de rencontres avec des guides, des danseurs, des non-voyants et des bénévoles.

L’aventure a pris la forme de duos, composés d’un guide et d’un spectateur-participant, qui sillonnaient les rues et les commerces de Montréal. Le spectateur avait les yeux bandés et son rapport au monde en était bouleversé. Les odeurs et les bruits devenaient plus présents. Sa perception de l’espace changeait. Au fil du temps, il accordait son pas à celui de son guide dont il ne connaissait que la voix et le bras.

Dans ce parcours, le spectateur était aussi participant d’une activité de médiation culturelle. Avec les yeux bandés, il découvrait le rapport qu’un non-voyant peut entretenir avec le monde. À la fin de la marche, il explorait à l’aide d’un chorégraphe des mouvements de danse, puis il était invité à partager ses impressions lors d’une discussion qui venait clore sa participation. Il ôtait alors le bandeau de ses yeux et revenait à sa relation habituelle au monde.

Ce projet de grande envergure a pu compter sur la maison de la culture de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, et sur le maillage qu’elle a tissé dans l’arrondissement. L’activité a impliqué le recrutement d’une centaine de guides et de participants, et a bénéficié de l’appui d’une quarantaine de commerces, d’artisans et d’espaces associatifs qui ont accueilli les personnes et les guides dans le quartier.  

Tu vois ce que je veux dire?
Martin Chaput, Martial Chazallon

AVEC LE SOUTIEN DU SERVICE CULTUREL DU CONSULAT GÉNÉRAL DE FRANCE À QUÉBEC + CULTURESFRANCE + VILLE DE LYON – DIRECTION DES AFFAIRES INTERNATIONALES EN COLLABORATION AVEC DANSE-CITÉ + ARRONDISSEMENT DE VILLERAY – SAINT-MICHEL – PARC-EXTENSION + PROGRAMME HORS LES MURS DE LA MAISON DE LA CULTURE. CE PROJET A BÉNÉFICIÉ DU SOUTIEN FINANCIER DE L’ENTENTE SUR LE DÉVELOPPEMENT CULTUREL DE MONTRÉAL INTERVENUE ENTRE LA VILLE DE MONTRÉAL ET LE MINISTÈRE DE LA CULTURE, DES COMMUNICATIONS ET DE LA CONDITION FÉMININE DU QUÉBEC