O-Tisserandes

Représentation publique de la chorégraphie de danse inclusive présentée sur le parvis d'une église par 62 participantes et participants. Au centre, une femme enceinte tisse des bracelets avec deux enfants. Autour, des personnes de tous âges, avec ou sans handicap, perceptible ou non, dansent.O-Tisserandes est un projet de médiation culturelle porté par Corpuscule Danse, en collaboration avec la chorégraphe Sarah Dell’Ava et le Département de danse de l’UQAM. Basé sur la danse inclusive, ce projet visait à faire découvrir une danse porteuse de sens et d’humanité qui approfondit la sensibilité à soi, aux autres et à l’environnement.

De septembre 2024 à juin 2025, 83 personnes âgées de 3 à 75 ans, avec ou sans handicap, perceptible ou imperceptible, ont été guidées par Sarah Dell’Ava et son assistante, ainsi qu’une équipe composée de quatre danseuses-accompagnatrices, d’un danseur-médiateur et d’une médiatrice. Quatorze rencontres-ateliers ont graduellement mené à la création d’une œuvre circulaire intergénérationnelle, inspirée du cycle de la vie.

Une représentation a eu lieu le 21 juin 2025 devant plus de 200 personnes, sur la Place des Tisserandes qui se caractérise par son large cercle incrusté à même le parvis d’une église. Par un bel après-midi ensoleillé, une soixantaine des participantes et participants s’étant impliqués dans le projet ont dansé autour du cercle, sur une version contemporaine des Quatre Saisons de Vivaldi, interprétée par Annabelle Chouinard et Hugo Tremblay.

Deux photos : - répétition en salle - gros plan sur une danseuse pendant la représentation.Les deux grands objectifs d’O-Tisserandes étaient de créer des ponts entre différentes communautés qui ne se croisent pas au quotidien, et de développer des compétences artistiques, une conscience corporelle ainsi qu’un répertoire de mouvements personnels.

L’approche bienveillante de l’équipe-projet, attentive aux besoins de toutes et de tous, a favorisé l’acceptation des dissemblances et l’apprentissage à être en relation avec des personnes différentes. Les forces du projet identifiées par le groupe de participantes et de participants sont éloquentes à ce propos : « inclusion, bienveillance, humanité, entraide, douceur, temps de répétition qui a permis de véritablement se rencontrer. »

Miser sur la qualité de la démarche artistique des membres de l’équipe a conduit à l’impressionnant développement des compétences des personnes participantes. En témoigne la partie d’improvisation structurée de la chorégraphie, alors que les participantes et participants devaient prendre des décisions, s’écouter et aller à la rencontre des autres.

Le grand défi du projet fut la taille du groupe et la présence de jeunes enfants auprès d’objets d’aide à la mobilité (fauteuils motorisés et marchettes). Un rituel de rencontre après chaque atelier a permis à l’équipe d’échanger à propos du fonctionnement, pour être complémentaires et rester en contact avec les besoins de tous et de toutes.

Pour ce qui est de la présence des enfants, une solution a été trouvée en les invitant à aller tisser des bracelets au centre du cercle pendant le moment le plus dynamique de la chorégraphie.

Les défis rencontrés au fil du projet ont amené l’équipe à réorienter ses interventions et approfondir sa compréhension des personnes du groupe, tout en créant une danse avec et pour les personnes présentes.

Face à l’engouement suscité par ce projet de médiation culturelle, Corpuscule Danse et Sarah Dell’Ava ont décidé de poursuivre en le transformant en vidéo d’art.

À chaque saison, et en symbiose avec les Quatre saisons de Vivaldi, le groupe se réunira pour donner une représentation de O-Tisserandes qui sera filmée. Des portraits des personnes participantes s’ajouteront au processus. La première représentation aura lieu le samedi 25 octobre 2025.

En savoir plus

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Ce projet bénéficie du soutien financier de la Ville de Montréal et du ministère de la Culture et des Communications dans le cadre de l’Entente sur le développement culturel de Montréal.

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crédits photo : David Wong et Marie-Hélène Bellavance

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