Uniques, plus similaires que différents est un projet qui combine réflexion et création artistique à propos de la culture (adolescente et montréalaise), des diversités, de l’inclusion, de l’engagement social et de l’appartenance. Il s’est déroulé du 16 septembre au 1er novembre 2024, lors des démarches de consultation du Mémoire des jeunes. À partir d’une série de rencontres basées sur des discussions théoriques, intercalées avec des ateliers de production artistique, 205 jeunes en quatrième année du secondaire à l’École La Voie, située dans le quartier Côte-des-Neiges, ont produit en équipe 49 affiches faisant la promotion de leur événement culturel idéal.

Ce projet est le fruit de la rencontre et de l’intérêt de trois partenaires :
– Le Conseil jeunesse de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce et son désir de diffuser son balado portant sur la notion de diversité ethnoculturelle auprès du public scolaire.
– L’enseignante du cours de Culture et citoyenneté québécoise à l’École La Voie, Mme Laurence Lamontagne, et son objectif d’aborder l’inclusion et la justice sociale à partir d’un projet culturel.
– La médiatrice de la Maison de la Culture CDN, Ligia Borges, et son intention de consulter les jeunes dans le cadre du Mémoire des jeunes.

L’artiste multidisciplinaire engagée Niti Marcelle Mueth, qui s’intéresse particulièrement à l’autonomisation de différentes minorités, a été invitée à mener les ateliers de production des affiches.

C’est l’écoute du balado sur la diversité ethnoculturelle, en compagnie d’une représentante du Conseil jeunesse, qui a servi de point de départ aux discussions de fond menées dans les sept classes. La médiatrice Ligia Borges et l’enseignante Laurence Lamontagne ont animé des activités pour que les étudiantes et les étudiants réfléchissent aux caractéristiques qui les définissent et celles qui définissent la culture montréalaise, puis identifient des manifestations artistiques qui les représentent.

Ensuite, en décortiquant des thèmes tels que le biais implicite, la discrimination, la racisation, le racisme systémique et l’intersectionnalité, les élèves ont réfléchi aux formes d’exclusion qui leur semblaient importantes à intégrer dans une œuvre ou un événement culturel prônant l’inclusion.

Au contact de l’artiste Niti Marcelle Mueth, qui a commencé par présenter son parcours, sa démarche et son engagement, les jeunes ont découvert les caractéristiques du travail graphique lié à la propagation d’un message clair. En petites équipes, les élèves ont imaginé un événement culturel qui pourrait intéresser les jeunes (célébration, dénonciation ou sensibilisation), et produit une affiche faisant la promotion de cet événement imaginé.

Santé mentale des jeunes, santé mentale des hommes, sexisme, racisme, pauvreté et neuroatypie sont les causes les plus abordées dans les 49 affiches qui font la promotion de spectacles suivis de discussion, tables rondes, conférences, murales collectives, expositions de photos et manifestations de rue.

Les messages envoyés étaient clairs, et visaient entre autres à sensibiliser les adultes qui dirigent notre société. Lors du dépôt du Mémoire des jeunes dans le cadre des consultations sur le projet de Politique de développement culturel de la Ville de Montréal, les affiches ont été exhibées à l’Hôtel de Ville où 60 élèves étaient sur place. Une exposition est également prévue pour l’hiver 2024-25 dans le hall d’entrée de la Maison de la culture CDN.

Il est intéressant de noter que c’est le temps alloué par l’enseignante à la compréhension des concepts fondamentaux du projet (culture, montréalité, diversités, inclusion, art engagé) qui a permis l’émergence d’un vocabulaire commun entre les élèves afin de nourrir les échanges.

Aussi, suite à la participation des jeunes de l’École La Voie au projet, deux d’entre eux pensent maintenant intégrer le Conseil jeunesse de leur arrondissement.

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Ce projet bénéficie du soutien financier de la Ville de Montréal et du ministère de la Culture et des Communications dans le cadre de l’Entente sur le développement culturel de Montréal.

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crédit photo : Julia Martinez Turgeon