La médiation culturelle : ferment d’une politique de la relation

L’Observatoire des politiques culturelles consacre un numéro entier de sa revue à la médiation culturelle. À découvrir!

« Intermédiaire », « trait d’union », « art de l’entre-deux »… la médiation culturelle s’est inscrite, dès les années 80, dans une intention politique forte pour refonder sur d’autres bases le paradigme de la démocratisation culturelle en visant la mise en relation et la réduction de l’écart entre les personnes et les oeuvres. Force est de constater que la médiation culturelle s’est considérablement développée à la fois en tant que compétence au sein des institutions culturelles, avec l’embauche de personnels dédiés, mais aussi en tant que démarche dans le travail des artistes et des acteurs culturels. Où en est-on aujourd’hui ? Quels sont les nouveaux défis que doivent relever les institutions culturelles dans leur relation aux publics et plus généralement à la population ? La profession de médiateur culturel est-elle pleinement et suffisamment reconnue ? En quoi une médiation de pair à pair change-t-elle la donne ?

C’est à l’ensemble de ces questions qu’a souhaité s’intéresser ce dossier de L’Observatoire en convoquant des regards différenciés sur les pratiques de médiation dans l’éventail le plus large possible : musée, spectacle vivant, arts plastiques, arts de la rue, lecture publique, culture scientifique et technique…, en France comme à l’étranger, mais aussi en donnant la parole aux chercheurs, aux collectivités publiques, aux artistes et aux acteurs culturels pour nous faire part des problématiques contemporaines qui invitent à faire bouger le curseur. Par exemple, celle des droits culturels qui stimule une conception de la médiation centrée sur la participation et la capacitation des personnes dans leur appropriation de la culture. Celle du numérique qui ouvre de nouvelles perspectives dans la possibilité d’être auteur, de produire des savoirs, d’inventer des pratiques et de construire des médiations horizontales.

Ou encore, celle des « communs » qui valorisent l’intelligence collective et le faire ensemble. Autant de paramètres qui viennent bousculer cette notion d’« intermédiaire » encore très fortement attachée à notre conception de la médiation culturelle.

Découvrez le sommaire et la revue!